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L’ANRAS alerte les pouvoirs publics sur la situation de ses EHPAD

Publié le 25 juin 2024 Mis à jour le 25 juin 2024
Date(s)

le 25 juin 2024

L’ANRAS alerte les pouvoirs publics sur la situation de ses EHPAD : « Nos aînés et nos professionnels méritent mieux »

Ce jour, le Conseil d'administration de l’ANRAS s’est réuni au siège social de Flourens pour examiner les ERRD 2023 et a adopté une motion d'alerte sur la situation budgétaire critique de ses Huit EHPAD et de ses deux services à domicile.

« La valeur d’une société se mesure à la hauteur des efforts mis en œuvre pour accompagner les plus vulnérables » a précisé le Président de l’ANRAS, Alain Galy. « La situation budgétaire est très préoccupante, il y a urgence.
L’ANRAS, les résidents ne peuvent porter une responsabilité et des efforts qui relèvent de la solidarité nationale. Nos aînés et nos professionnels méritent mieux. » .


Les membres du Conseil d’administration ont notamment souligné la déconnexion entre des dépenses affectées par l'inflation (notamment sur l'énergie, l'alimentation, ...) et celle des tarifs hébergement et dépendance votés par les Conseils départementaux, le financement incomplet de certaines des mesures indispensables de revalorisation salariale, dans un secteur qui peine à recruter.

Enfin, les surcoûts liés à l'augmentation des taux d’intérêts pour les emprunts et à un changement de régime fiscal (fin des allégements de charges dit « Fillon »).

« Nos établissements et services n’ont aucune marge de manœuvre », souligne Muriel BENARD, Directrice générale. « En 2023, malgré les efforts mis en place par les Conseils départementaux au titre de fonds d’urgence et la mise en place de commissions de suivi des établissements, l’urgence est toujours là ! Les Dépenses de personnel représentent entre 75% à 90% des dépenses budgétaires. Sans ressources supplémentaires et face aux mesures nouvelles qui diminuent sans cesse, il est fort à craindre que la qualité de l’accompagnement en soit impactée. » .

Face à la situation exceptionnellement dégradée sur le plan budgétaire, le Conseil d'administration appelle à une action immédiate et volontariste des pouvoirs publics et demande :

Au niveau national : une augmentation de +5% du forfait soin des établissements et services pour assurer le financement de la reconduction des moyens et des mesures nouvelles clé déjà décidées, la confirmation de l'élaboration de la loi Grand Age demandée par les parlementaires et acteurs de terrain prévoyant les moyens budgétaires et humains nécessaires pour faire face aux évolutions démographiques croissantes.

Au niveau départemental : une augmentation + 5% des tarifs hébergement, en ligne avec le taux d'évolution fixé par arrêté ministériel pour les établissements privés.